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Vendredi 17 mars - Les Filles aux mains jaunes - Théâtre

Publié le mardi 21 février 2023 10:24 - Mis à jour le mardi 28 février 2023 22:55
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Pour les 4e te les 3e - Une pièce de théâtre contemporain, puissante et sensible, sur la naissance du féminisme, le pouvoir de l'engagement et la force de l'action !

- Pour les 4e et les 3e -

 

Une pièce de théâtre contemporain de Michel BELLIER, 
jouée par 4 comédiennes

 

Un hommage aux femmes du début du siècle, éprouvées également par la guerre de 14-18

 

Une résonnance très contemporaine pour cette pièce qui met en lumière le combat des femmes pour l’émancipation et l’égalité des salaires homme / femme

Un débat toujours d’actualité , 70 ans après !
 
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Munitionnette : Nom commun. (Histoire) Femme qui travaillait à la chaîne dans une usine d'armement au temps de la première guerre mondiale.

 

Un nom « tout mignon » qui tendrait presque à nous faire oublier la pénibilité et les dangers du travail des munitionnettes. Appelées à s’investir dans l’effort de guerre pour remplacer dans une usine d’armement les hommes partis combattre, Jeanne, Julie, Louise et Rose vont, elles aussi, subir et « faire » la Première Guerre mondiale. Portant des obus de 7 kg chacun, travaillant debout plus de 10 heures par jour, risquant d’exploser à la moindre erreur, s’exposant au TNT qui leur jaunit la peau et leur bousille la santé, elles vont rencontrer le féminisme, le goût de l’indépendance et le besoin d’égalité

© Morgane Las Dit Peisson pour Le Mensuel

 
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Un extrait vidéo de la pièce (01:03) :

 

 

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  • Voici la note d'intention et de mise en scène rédigée par la metteuse en scène, Johanna BOYÉ :
Cette pièce nous raconte comment, pendant la Première Guerre Mondiale, quatre femmes, d’horizons différents, face à l’absence des hommes, vont devoir se confronter, pour la première fois, au monde du travail et goûter à l’indépendance et l’autonomie. Dans le huis clos d’une usine de fabrication d’obus il y a le bruit incessant, la lourdeur des machines, la difficulté et dangerosité du travail. Mais, dans cet univers pourtant effrayant, quelque chose de tout nouveau émerge : l’échange, le partage, la solidarité. La possibilité d’avoir une opinion, l’autorisation toute nouvelle de penser à voix haute et la confiance en ses idéaux, même fébrile, peu à peu grandit et éclate. Autour des rêves et attentes de chacune se construisent les prémices de ce qu’on appellera plus tard : le féminisme. Nous sommes au commencement, là où, pour la première fois, l’étincelle de la liberté et de la possibilité de l’émancipation a jailli, pour ne plus jamais s’éteindre.
En interrogeant la naissance du féminisme cette pièce nous plonge au cœur des questions, toujours actuelles, de l’égalité entre les sexes et nous ouvre indéniablement vers la question plus universelle, de la liberté et de l’égalité des Hommes. Il faut revenir sur notre histoire, pour éclairer notre actualité, nous interroger sur nous-mêmes et sur la société que nous produisons, car à travers le combat résolument humaniste qu’ont mené ces femmes, nous réalisons qu’un peu plus de cent ans plus tard, il est toujours le nôtre.

 

  • Voici le texte de la 4e page de couverture de l'édition de la pièce de théâtre :
Début 1915. La Première Guerre mondiale fait rage depuis plusieurs mois. L'espoir qu'elle soit courte et victorieuse s'est envolé. Dans une usine d'armement, quelque part en Europe, Julie, Rose, Jeanne et Louise, quatre "filles aux mains jaunes", fabriquent des obus à la chaîne et découvrent leur destin d'ouvrières. Comme tout le monde, elles souhaitent la victoire et le retour des hommes.
Dans ce décor singulier, Jeanne a des désirs de revanche, Julie rêve d'amour, Rose écoute Louise, et Louise parle, milite, écrit et tente de croire à un monde nouveau. Dans l'enfer d'une industrie qui expérimente la production de masse, avec ses conditions de travail inhumaines, les quatre femmes découvrent une liberté tout à la fois du corps, de la parole, de l'esprit mais aussi l'inégalité sociale, la solidarité... et quelque chose qui ressemble à un début d'émancipation...

 

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Sur les munitionnettes : un article complet de Wikipedia

Munitionnettes travaillant à la production d’obus, au Royal Arsenal en Angleterre.

Munitionnettes en mai 1917 dans une usine Vickers (Angleterre)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Munitionnettes, National Shell Filling Factory, Chilwell, en 1917.

Extrait de l'article Wikipedia :
Les conditions de travail sont particulièrement difficiles. C'est même souvent un travail à la chaîne. C’est également un travail pénible du fait du poids des obus.
Ainsi, comme l’a décrit Marcelle Capy, journaliste féministe qui a travaillé dans les usines d’armement anonymement entre novembre 1917 et janvier 1918 publiée dans le journal La Voix des Femmes : 
« L'ouvrière, toujours debout, saisit l'obus, le porte sur l'appareil dont elle soulève la partie supérieure. L'engin en place, elle abaisse cette partie, vérifie les dimensions (c'est le but de l'opération), relève la cloche, prend l'obus et le dépose à gauche. Chaque obus pèse 7 kg. En temps de production normale, 2 500 obus passent en 11 heures entre ses mains. Comme elle doit soulever deux fois chaque engin, elle soupèse en un jour 35 000 kg. Au bout de ¾ d'heures, je me suis avouée vaincue. J'ai vu ma compagne toute frêle, toute jeune, toute gentille dans son grand tablier noir, poursuivre sa besogne. Elle est à la cloche depuis un an. 900 000 obus sont passés entre ses doigts. Elle a donc soulevé un fardeau de 7 millions de kilos. Arrivée fraiche et forte à l'usine, elle a perdu ses belles couleurs et n'est plus qu'une mince fillette épuisée. Je la regarde avec stupeur et ces mots résonnent dans ma tête : 35 000 kg ».
Les munitionnettes travaillent debout, par périodes de 10 h à 14 h, de jour comme de nuit et tous les jours de la semaine, les réglementations du travail ayant été suspendues pour pouvoir participer à l’effort de guerre. Le diminutif « -ette » de munitionnette minimise cependant la dureté de leur travail car, en France, les femmes ont été appelées dans les usines d’armement en dernier recours, après les civils, les hommes réformés et les « coloniaux ».
À la fin de la Première Guerre mondiale, la France compte 420 000 femmes dans les usines d’armement, contre plus d’un million au Royaume-Uni.

 

** Un documentaire sur les munitionnettes / Sources d'archives : Gallica BNF - Pathé Gaumont • ©France 3 à voir sur le site :

 

france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/histoires-14-18-munitionnettes-usines-armement-1108159.html

 

** Un autre doc (3:42) :
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L'auteur de cette pièce de théâtre est Michel BELLIER. C'est un auteur dramatique (cela veut simplement dire qu'il écrit des pièces de théâtre, qui ne sont pas forcément bouleversantes). C'est aussi un scénariste et un comédien (au cinéma comme à la télévision).
 
La pièce "Les Filles aux mains jaunes" date de 2014 et elle a été jouée pour la première fois en 2014 également, à Bruxelles (Belgique).
Pièces jointes

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